vendredi 4 juillet 2014

Féerie


Un ascenseur, dans mon jardin, venu depuis l'Ile du Dos de la Terre.
En descendent parmi les fraises la Femme la plus Belle et le Garçon du Lac.
C'est un émerveillement.
Toutes les deux minces et souples, dorés, les cheveux longs,
les yeux charriant des pépites de malice comme une rivière d'or et leur étrange accent
fait sourire les fleurs bleues.
Ils dansent.
Entends-tu la Musique?
Oui! Le Musicien a retrouvé ses notes et disperse au vent des chansons jamais tristes.
A son épaule brille sa brune Pénélope aux mains pâles comme des Lys. Ils ont quitté Ithaque,
pour notre soulagement et vibrent comme l'encens depuis leur bain au Gange.
Ils ont cet éclat rare de ceux qui ont tutoyé le ciel en acte et en courage.
Lui a posé sa main sur le cou du chien blanc, elle arrange distraitement son sari de bonheur
inondé des couleurs de leur amour chatoyant
Et je vois à présent le Mathématicien perché dans le grand arbre pour cueillir les étoiles.
Déjà enfant c'était un tête en l'air, il en a fait sa vie comme on dompte les fauves.
Les astres sont rebelles pour qui ne les comprend pas mais lui il sait, il voit.
Il dit que la plus grande constellation a pour reine sa Soeur et ça la fait sourire.
Elle a l'air timide comme ça, derrière ses lunettes, mais en vrai c'est une Têtue au coeur pur.
Dans l'Atelier quelqu'un fouille non? Bien sûr c'est l'Archiviste! Elle est tombée sur les photos
et la voilà qui rit et s'esclame devant les milles visages de ma Promise adolescente
qui proteste doucement mais au fond s'amuse encore plus qu'elle.
Qui regarde en silence ce tableau incroyable? Liberté, cette insoumise.
Elle est heureuse, comme réunifiée, apaisée et sauvage.
Je porte désormais mon sourire comme on porte un diamant pour une eternité.
C'est hier, c'est maintenant.

Là, enfin, ronronnent les chats pour toujours.

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