vendredi 11 juillet 2008

Le Grand Bleu

Hier soir à 22h30: Le Grand Bleu version longue (3h). Mon film préféré, ça fait si longtemps...Je m'impatiente et tout à coup: le début (en noir et blanc, en Grèce, quand il était petit, qui ça "il"?Jacques, le petit Jacques! Puis arrive Enzo, déjà fier à bras et une tête au dessus des autres. Première plongée en apnée... Je connais ces premières images qui se sont gravées dans ma mémoire depuis mon adolescence. Quand je n'arrive pas à dormir j'écoute la musique et plus rien n'existe: ni soif, ni faim, ni rien que la mer et la danse de Jacques avec les dauphins, magique.
Je suis cette Joanna, médusée et transie, qui le voit pour la première fois, passer et plonger en apnée sous un trou de la banquise et descendre, descendre, le coeur de plus en plus lent. Il remonte enfin après ce qui semble des heures et se perd sous la glace. Enfin il retrouve la sortie et respire! Magnifique et terrifiant.
Mais la mer, la mer, la grande bleue qui vous laisse un goût salé sur les lèvres m'attire comme jamais. Ça y est je suis sous l'eau, moi aussi j'oublie de respirer, je nage, au fond, là où il fait froid et bleu, là où on est seul, avec elle et ses sirènes, et je me laisse glisser pour allez de plus en plus loin. Pas forcement au fond (vase) mais loin de tout , loin des tracas, loin des cris, loin des hommes...Seules n'existent que cette mer qui attire et fascine et la sensation bien réelle de vos propres limites car il faudra bien respirer et pouvoir rentrer à la nage, avec ou contre elle. Tant pis on revient, après avoir joué dans les vagues comme dans une grande main qui s'amuse avec vous, vous prend, vous tire, vous porte, vous rend. Si je titube en marchant sur la plage, si elle était froide, si on claque des dents on se sent tellement plus vivante, baptisée par le sel de l'eau qui vous coule doucement de la tête dans le dos...Alors ici, comme hier soir après le film je mets la musique, je ferme les yeux et je plonge. Je quitte cet immeuble, cette ville, et je pars.
Ce soir c'est les vacances et je n'ai que cette envie: de partir voir la mer. J'ai acheté un nouveau maillot rien que pour elle...Soleil, ou vent? sable, ou galets? En profiter dès la première seconde! Vite, vite vite se déshabiller et prudemment en mesurant bien ses forces avant et pendant et...s'élancer!
Après le film, hier soir, tard mais si réveillée je me suis mis la musique avec un casque et abandonnée à mes rêves. Je me souviens, tiens, quand j'ai déjà "nagé" dans la neige un 31 décembre, pour de vrai! C'était magique et doux, comme dans des plumes de glace...Je n'ai même pas été mouillée!!!

Je serai patiente et prudente je le promets mais je vous en prie, emmenez moi à la mer, la voir, la toucher, la fixer, la défier peut-être et m'élancer...
Je suis prête.

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