vendredi 22 août 2008

Un goût de mousson

Étonnant voyage au pays des moussons ce matin il pleuvait si fort que les gouttières crachaient comme des fontaines sur un flot ininterrompu d'eau qui inondait le trottoir. Les automobilistes gentils passaient doucement pour ne pas nous asperger de cette boue qui fait de profondes flaques sur l'asphalte, et l'eau comme une folle courrait vers la rivière surprenante créée dans la descente de notre rue. J'étais déjà si mouillée à peine sortie que je pouvais sentir le tissu détrempé de mon T-Shirt sous ma veste, les gouttes dansaient sur mes lunettes et mes pieds faisaient flocs partout où je marchais: en rentrant je devrais décoller mon pantalon et mes chaussettes qui faisaient avec joie floc, floc dans mes chaussures détrempées. C'est comme à la piscine avant d'entrer dans le moindre lieu une douche d'abord! Ça m'a rappelé la seule averse aussi forte que j'ai connue : une trombe d'eau chaude en août à Budapest qui avait transpercé ma robe rouge et nous faisait danser suivant les flots qui tombaient comme des voiles... Est-ce ça la mousson, une pluie à n'en plus pouvoir respirer et ne sentir que de l'eau pénétrante jusqu'à dans la moelle de sa colonne? Comment imaginer un lieu où on ne pourrait pas rentrer s'abriter et se changer pour s'abriter? Vivre d'eau des mois entiers. Je me demande...
Pas de cheminée sur la terre ferme de la maison, mais des couvertures...un verre de thé pour vous réchauffer?

2 commentaires:

  1. la terre était assoiffée, les fleurs,les arbustes, la pelouse
    se sont réjouies de cette
    bénédiction...le bonheur des uns fait le malheur des autres!!
    j'espère que tu ne t'es pas enrhumée...
    bisous

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  2. oups,pardon,c'est l'inverse:
    "le malheur des uns fait le bonheur des autres"

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